[Vidéo] 2018 : une rentrée placée sous le signe de la célébration

Le 3 septembre 2018, les nouvelles promotions (éducateurs, directeurs des services) et les élèves de la classe préparatoire intégrée ont fait leur rentrée à l’ENPJJ. Une rentrée placée sous le signe de la célébration des 10 ans de l’installation de l’École à Roubaix, à redécouvrir en vidéo.

[Vidéo] 2018 : une rentrée placée sous le signe de la célébration

Le 3 septembre 2018, les nouvelles promotions (éducateurs, directeurs des services) et les élèves de la classe préparatoire intégrée ont fait leur rentrée à l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse. Une rentrée placée sous le signe de la célébration des 10 ans de l’installation de l’École à Roubaix, à redécouvrir en vidéo.

Le lundi 3 septembre 2018, les 121 éducateurs de la promotion 18-20, les 14 directeurs des services de la 27ème promotion (FSD 27) et les 32 élèves de la 11èmeClasse préparatoire intégrée (CPI 11) ont fait leur rentrée au site central (Roubaix – Hauts-de-France) de l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ). Ils sont près de 150 à faire leurs premiers pas au sein de cette école qui depuis 2008 assure la formation initiale des professionnels de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ).

 

 

 

 

 

 

Une formation axée sur la professionnalisation

Au cours de l’allocution de rentrée, Anne DEVREESE, directrice générale de l’ENPJJ, a notamment insisté sur deux enjeux stratégiques majeurs pour l’ENPJJ. « Le premier consiste à relever le défi de la professionnalisation », a expliqué la directrice générale. « Pour y parvenir, l’ENPJJ travaille au déploiement de nouveaux programmes, dans lesquels la progressivité des apprentissages et l’alternance seront renforcées ». Elle a par ailleurs tenu à rappeler à ces futurs professionnels de se saisir de toutes les ressources mises à disposition par l’ENPJJ et de devenir pleinement acteurs de leur formation. « Je vous engage à tirer le meilleur profit de cette période, en développant vos capacités à interroger, à dialoguer, à échanger idées et expériences, mais aussi plus humblement à vous remettre en question pour apprendre et vous forger des références professionnelles. »

Madeleine MATHIEU, directrice de la Protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ), a quant à elle souhaité la bienvenue à ces nouvelles promotions au sein d’une « École moderne, créative et innovante » à l’aube de leur intégration dans « une institution qui mise d’abord sur l’éducatif pour accomplir sa difficile mission : […] Apporter aux jeunes les moins dotés et souvent les moins considérés un accompagnement et un cadre qui contribuent à les faire sortir de l’ornière ». La DPJJ est notamment revenue sur les métiers d’éducateur et de directeur des services tout en insistant sur la contribution essentielle que chacun, au sein de l’amphithéâtre, allait pouvoir apporter dès leur entrée en formation. « C’est la diversité de nos profils comme celles des prises en charge qui fait notre richesse », a souligné la DPJJ. « J’y suis particulièrement attachée car chacun apporte à l’institution et contribue à créer son identité, une identité que beaucoup nous envie ».

Cette question de l’identité professionnelle sera d’ailleurs l’objet de la première intervention magistrale effectuée par Frédéric PHAURE, directeur général adjoint de l’ENPJJ intervenant en qualité de directeur de la formation par intérim, auprès de l’ensemble des stagiaires et élèves nouvellement arrivés, dès le mardi 4 septembre. Il a en particulier insisté sur le sens de l’intérêt général, les valeurs propres à la Justice et les éthiques de sollicitude, de conviction et de responsabilité qui devront guider ces futurs fonctionnaires au cours de leur chemin professionnel en construction.

 

 

Une célébration entre passé et présent

A l’issue de cette journée de rentrée, professionnels de l’Ecole et stagiaires se sont retrouvés le soir même pour célébrer les 10 ans de l’installation de l’ENPJJ à Roubaix. Concert baroque, expositions et projections de petits films étaient au programme. Nombreux ont été les partenaires, les délégations institutionnelles, les professionnels de la protection de l’enfance et de la justice des mineurs ayant fait le déplacement à cette occasion pour découvrir ou redécouvrir l’évolution de cette école bâtie sur le site des anciennes filatures Delattre. « La métaphore du fil est quelque chose de très présent à la PJJ », a rappelé la Directrice de la PJJ. « On parle du fil rouge que constitue l’action éducative auprès de nos mineurs et c’est le lien social qui maintenant se construit, se travaille dans le cadre de cette École. »

 « Cet espace nous invite […] à prendre toute la mesure de l’histoire d’une ancienne filature. Elle valorise un passé humain et industriel riche hérité de la fin du XIXème siècle, une époque qui fut par ailleurs le creuset de toutes les grandes politiques sociales, en particulier en faveur de la protection des enfants », a précisé la Directrice Générale de l’ENPJJ.

« C’est ce que nous transmettons ici, aux éducateurs et aux directeurs de la PJJ, ainsi qu’à tous les autres professionnels nombreux de la protection de l’enfance, de la justice des mineurs que nous accueillons chaque année dans ce lieu chargé d’histoire ». Une histoire mise à l’honneur à travers le travail de Richard LONGAVENNE, éducateur en deuxième année, qui a présenté, au cours de la soirée, le travail qu’il a initié dès son arrivée à l’ENPJJ et mené pendant toute sa première année de formation.

« L'École aurait pu être construite en partant de rien, sur un terrain vierge. Mais le choix a été fait de valoriser le patrimoine, et de partir d'un existant, riche d'une histoire », a-t-il expliqué en présentant une chronologie comparée, un avant/après sous formes de photographie, qui permet d’établir une parallèle visuel très intéressant entre le passé et le présent. « Nous sommes des successeurs. Il y a un héritage qu'il est nécessaire de retrouver et de conserver pour pouvoir le transmettre à ceux qui nous suivront en ce lieu. »

« On prépare dans les usines d’hier le monde de demain », a déclaré Guillaume DELBAR, maire de Roubaix. Le premier édile  a salué le travail mené depuis 10 ans par les professionnels de l’ENPJJ pour tisser des liens forts avec l’écosystème régional et local. Il a par ailleurs tenu à réaffirmer sa volonté de poursuivre les échanges menés avec l’École.

Daniel BARNIER, préfet délégué pour l’égalité des chances, a quant à lui souligné « l’importance fondamentale de la mission. Il est en effet crucial pour notre jeunesse […] en souffrance, en décrochage, parfois en opposition violente avec la société, qu’elle puisse disposer d’un appui et d’une écoute professionnalisée pour répondre à ses besoins ». Sur un territoire où les écoles de formation de la fonction publique sont nombreuses, le préfet a rappelé la responsabilité des acteurs de l’État, administratifs comme judiciaires, de « donner chair à cette promesse républicaine et de ne laisser personne sur le bord de la route ».

Une école dans l’air du temps

Enfin, la célébration a également été l’occasion d’inaugurer le lancement de la bibliothèque numérique de l’ENPJJ, Adolie. Concourant à la poursuite de la conservation, de la diffusion et de la valorisation du fonds de la bibliothèque de recherche – une bibliothèque de référence sur les problématiques de l’enfance en difficulté – Adolie propose une sélection de documents inédits (photos, vidéos, enregistrements sonores).

. Concourant à la poursuite de la conservation, de la diffusion et de la valorisation du fonds de la bibliothèque de recherche – une bibliothèque de référence sur les problématiques de l’enfance en difficulté – Adolie propose une sélection de documents inédits (photos, vidéos, enregistrements sonores).

« Ce que je retiendrai de ces années à Roubaix depuis 2008 », a conclu Anne DEVREESE, « c’est la volonté farouche de rassembler, de croiser les savoirs, d’inventer dans la continuité et le respect des héritages de nos ainés ».