FSD 24 : Ultime semaine de la promotion CAMPINCHI dans l’École

En juillet 2017, 29 stagiaires directeurs des services de la promotion Hélène CAMPINCHI (FSD24) ont été titularisés à l’issue de leur formation statutaire.

FSD 24 : Ultime semaine de la promotion CAMPINCHI dans l’École

En juillet 2017, 29 stagiaires directeurs des services de la promotion Hélène CAMPINCHI (FSD24) ont été titularisés à l’issue de leur formation statutaire.

En juillet 2017, 29 stagiaires de la 24ème promotion de la formation statutaire des directeurs (FSD24) de l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ) ont été titularisés. À l’issue d’un parcours de formation de deux ans, cette promotion, baptisée Hélène CAMPINCHI, rejoindra les rangs des professionnels de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) à compter de septembre. Stagiaires en formation statutaire et continue, professionnels de l’ENPJJ et de la PJJ, près d’une soixantaine de personnes étaient présentes le mercredi 5 juillet 2017 au site central (Roubaix – Nord) de l’École pour célébrer la fin de cette aventure.

Le sel du métier

Au cours de l’allocution d’ouverture, Anne DEVREESE, directrice générale adjointe (DGA) de l’ENPJJ, a adressé ses félicitations aux 29 stagiaires validés. La DGA a invité ces nouveaux professionnels à « mobiliser les ressources de l’École » et à en faire « un vrai levier de travail de l’action éducative ».

Frédéric PHAURE, directeur du service de la formation, s’est quant à lui penché sur le métier de directeur, sur l’engagement et la notion de garant. « Un mot qui dit peu et qui responsabilise tellement ». À ces nouveaux directeurs, qui sont attendus et seront regardés, Frédéric PHAURE évoque le sel du métier, un sel qui « se goûte à l’épreuve des rencontres et de l’action, des émotions et des résultats » mais aussi à travers le récit dont chacun est acteur.

Frédéric PHAURE, directeur du service de la formation, s’est penché sur le métier de directeur, sur l’engagement et la notion de garant. « Ce récit », explique le DSF, « c’est celui de la quête de la dignité de tous, et en l’occurrence celle des plus vulnérables de notre communauté. Ce récit, c’est celui d’un sillon que les femmes et hommes de bonne volonté ont creusé inlassablement contre les ravages de la pauvreté matérielle, morale et intellectuelle. Ce récit, c’est celui que nous ont transmis nos aînés, éducateurs anonymes ou figures tutélaires – dont celles que vous vous êtes choisies, Hélène CAMPINCHI et Robert BADINTER [ndlr : le nom de baptême de la 25ème promotion] – soucieux de résister à la médiocrité et d’élever l’Homme à la hauteur de sa belle condition. Voilà le récit qu’il vous appartient de poursuivre en tant que directeurs de services ».

 

Engagement, passion, convictions et valeurs

Les trois délégués de cette 24ème promotion ont par la suite orienté leurs interventions, au-delà des remerciements – et notamment auprès d’Eléonore REGIEN, leur référente de promotion – sur la formation qu’ils ont suivie et la projection de leur futur métier. « Par votre action et votre soutien, vous avez contribué à faire de nous les jeunes directeurs que nous sommes », a souligné François DEHAIES, délégué de promotion, alors que chacun s’apprête à se heurter aux réalités du terrain. « Le service ou l'établissement idéal n'existe pas. Le directeur doit tendre vers et faire avec, avec ce que sont les professionnels et les moyens que lui donne l'administration. Il faut à la fois être ambitieux et rester humble, être sûr de ce qu'on veut et douter, être rationaliste et dans l'éthique du care », a rappelé Sylvie CRUSSIÈRE, la seconde déléguée. « Manager ne va pas de soi, ne s'apprend pas uniquement dans les livres. On fait avec ce qu'on est, notre expérience, les humains que l'on a en face de soi et le contexte ».

L’émotion est palpable alors que la troisième déléguée, Gaëlle HERVIEU, qui comme les autres voit s’achever deux années d’apprentissage, de rencontres, de bouleversements, de rires et parfois de larmes, s’attarde sur l’avenir qui les attend.

L’émotion est palpable alors que la troisième déléguée, Gaëlle HERVIEU, qui comme les autres voit s’achever deux années d’apprentissage, de rencontres, de bouleversements, de rires et parfois de larmes, s’attarde sur l’avenir qui les attend.  « D’autres obstacles nous attendent, mais aussi d’autres réussites, d’autres moments de doutes et aussi de plaisir », raconte-t-elle, le visage grave mais néanmoins serein. « C’est toute cette palette d'émotions qui fait la richesse du travail avec l'humain, au-delà de la noblesse de notre cœur de mission : la protection des mineurs qui nous sont confiés. En effet, dans notre métier il est indispensable d'être engagé, passionné par ce que l'on fait, d'être porté par des convictions et des valeurs qui nous habitent au quotidien. »

 

Ce temps fort de la formation, ce rite de passage, s’est poursuivi le vendredi 7 juillet lorsque Rosemonde DOIGNIES, directrice générale de l’ENPJJ, est allée à la rencontre de ces professionnels.

Ne laisser aucun jeune sur le bord de la route

« Tous habités par la même conviction, celle de l'éducabilité des mineurs, nous nous approprions les termes de votre discours d'accueil en affirmant qu'il nous appartient de ‘’ne laisser aucun jeune sur le bord de la route’’ », a rappelé Sylvie CRUSSIÈRE en reprenant les mots qui avaient ponctué le discours d’accueil prononcé par la DG lors de la rentrée de septembre 2015. « Nous allons nous y employer avec force et détermination, en s'appuyant sur toutes les ressources dont nous disposons et en mettant toute notre créativité et nos idées au service de notre mission de protection et d'insertion des mineurs confiés à notre structure ».

Ce temps fort de la formation, ce rite de passage, s’est poursuivi le vendredi 7 juillet lorsque Rosemonde DOIGNIES, directrice générale de l’ENPJJ, est allée à la rencontre de ces professionnels.

« On ne dirige pas un établissement ou un service de la PJJ comme on manage une entreprise », a souligné Rosemonde DOIGNIES auprès de la promotion. « Nous avons à intégrer dans nos postures et nos pratiques la question du bien-être ». « Restez-vous-mêmes », « continuez à faire confiance, « ne laissez rien de côté », l’heure était au passage de flambeau pour la directrice générale qui s’apprête à prendre sa retraite après 42 années de carrière au sein de la Protection judiciaire de la jeunesse. « Rien ne se dit à un directeur par hasard. Si on vous le dit, c’est que l’on compte sur votre capacité d’agir », a-t-elle conclu en insistant sur la valeur du courage en management.

 

La 24ème promotion s’est réunie pour la dernière fois le lundi 10 juillet pour leur amphithéâtre d’affectation, à l’issue duquel chacun s’est vu attribuer un poste en fonction de son rang de classement. A compter de septembre 2017, ils feront une nouvelle fois leur (r)entrée, en tant que directeurs d’établissements et services de la PJJ.