Comme chaque année, auditeurs de justice de l’ENM et éducateurs stagiaires de l’ENPJJ ont partagé une semaine de formation commune, à la découverte des représentations et des expériences de l’autre.

En 2017, au mois de novembre, l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ) a accueilli un groupe d’auditeurs de justice, accompagné de deux coordonnatrices de formation de l’École nationale de la magistrature (ENM), pour le regroupement rituel de la « semaine 47 ». En raison de l’augmentation des recrutements dans la magistrature, le groupe accueilli comptait cette fois une trentaine de stagiaires, lesquels se sont fondus sans difficulté au milieu des 124 éducateurs stagiaires de la FSE 17-19.

Cette semaine offre traditionnellement l’occasion aux éducateurs et magistrats stagiaires, tous débutants dans leur parcours de formation, de se rencontrer, d’échanger sur leurs représentations des métiers, et de partager des temps forts autour de jeux de rôle où chacun se met à la place de l’autre. Les simulations d’audience, outil pédagogique privilégié à l’ENM, sont très investies par les éducateurs stagiaires, de même que les auditeurs de justice s’enthousiasment pour les activités de médiation éducative et les groupes de réflexion sur l’identité professionnelle proposés par l’ENPJJ. Ces temps de formation, qui s’inscrivent dans le module 5 de la formation statutaire des éducateurs « Se repérer et agir dans le cadre de la procédure pénale appliquée aux mineurs », permettent en outre aux éducateurs de s’approprier les notions juridiques apprises la semaine précédente.

Enfin, la date anniversaire de la Convention internationale des Droits de l’Enfant (CIDE), le 20 novembre, a fourni le prétexte d’une projection-débat sur les droits de l’enfant, avec la diffusion d’un documentaire proposé par le Bureau International Catholique de l'Enfance (BICE), « They call us monsters ». A travers l’exemple de la justice pénale des mineurs aux Etats-Unis, les stagiaires ont ainsi pu mesurer à quel point les principes progressistes de la CIDE méritaient d’être défendus face à des conceptions beaucoup plus répressives.