[Projection] Tisser du lien : un court-métrage cousu main

Le 2 mai 2023, l’ENPJJ a accueilli un temps de restitution, assorti d’une projection, du projet de court-métrage « Tisser du lien », réalisé en lien avec des élèves de 4ème du collège Boris Vian dans le cadre des Cordées de la réussite.

[Projection] Tisser du lien : un court-métrage cousu main

Le 2 mai 2023, l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse a accueilli un temps de restitution, assorti d’une projection, du projet de court-métrage « Tisser du lien », réalisé en lien avec des élèves de 4ème du collège Boris Vian dans le cadre des Cordées de la réussite.

Le 2 mai 2023, l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse a accueilli un temps de restitution, assorti d’une projection, du projet de court-métrage « Tisser du lien », réalisé en lien avec des élèves de 4ème du collège Boris Vian dans le cadre des Cordées de la réussite.

Élèves et parents, professionnels de l’Éducation nationale ainsi que de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) et stagiaires en formation, près d’une quarantaine de personnes étaient rassemblées lors de la soirée du mardi 2 mai 2023 dans l’amphithéâtre Nicolas de Condorcet du site central (Roubaix – Hauts-de-France) de l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ) pour assister à la projection du court-métrage Tisser du lien, réalisé autour du métier d’éducateur de la PJJ en partenariat avec des élèves de 4ème du collège Boris Vian (Croix – Hauts-de-France) et l’ENPJJ dans le cadre des Cordées de la réussite.

Rencontre tissée

« L’éducation mène au monde, quand le cinéma montre le monde ; ces deux-là sont faits pour se parler », a rappelé Frédéric Phaure, directeur général de l’ENPJJ lors de son allocution d’ouverture, en saluant les artisans de cette réalisation qui fait dialoguer deux ministères autour de ce projet pédagogique mêlant éducation et cinéma. Isabelle Gallagher, principale du collège Boris Vian, a souligné l’importance de ce type d’expérience, permettant l’enrichissement du parcours de l’élève et l’étayage de la pratique des professionnels du corps enseignant. À l’issue de la projection, José Goncalves, principal adjoint du collège, est revenu sur la genèse du projet, depuis la découverte des métiers de la justice pour les élèves du 4ème jusqu’à la finalisation de ce court-métrage, réalisé dans le cadre du concours « Je filme le métier qui me plaît ». Deux fils conducteurs, l’idée de transmission et l’idée du fil, justement, ont tissé la trame d’une rencontre, entre deux mondes, entre professionnels et élèves, entre découverte et pratique.

Le temps d’un regard ému

Jean-Baptiste Wattiaux, technicien multimédia à l’ENPJJ et réalisateur du court-métrage, a ensuite présenté le processus de réalisation. Différences entre documentaire et fiction, construction de la narration, mise en scène, tournage, habillage, maquillage, éclairage, montage et étalonnage, ... à tout « âge », les élèves ont pu tout au long du projet découvrir les différentes facettes de la réalisation en s’y impliquant activement.

Jean-Baptiste Wattiaux, technicien multimédia à l’ENPJJ et réalisateur du court-métrage, a ensuite présenté le processus de réalisation. Différences entre documentaire et fiction, construction de la narration, mise en scène, tournage, habillage, maquillage, éclairage, montage et étalonnage, ... à tout « âge », les élèves ont pu tout au long du projet découvrir les différentes facettes de la réalisation en s’y impliquant activement.

Mariem Es Saïdi, formatrice au pôle territorial de formation Grand-Nord de l’ENPJJ et éducatrice à la PJJ, a pu leur faire découvrir ce métier et les soutenir lors de l’écriture du scénario. « Vos questions ont montré tout le regard que la société porte sur les adolescents », a précisé Mariem Es Saïdi avec émotion. Le regard, ça compte et le regard, ça change, au rythme de cette aventure au cours de laquelle les représentations se déconstruisent. Professeure d’arts plastiques et référente du projet pour le collège, Marie Usai s’en souviendra également de cette expérience, alors que son regard change aussi et qu’elle félicite chaleureusement ses élèves pour avoir osé sortir des sentiers battus.

Souvenir gravé

Quant à eux, qu’en pensent-ils ?  « On voulait montrer la réalité, […] pas un monde de Bisounours », raconte l’une des élèves avec humilité et lucidité. « Super », « extraordinaire », « enrichissante », « la meilleure journée de toute ma vie », les qualificatifs élogieux ne manquent pas pour souligner la manière dont chacun, surmontant le trac et s’exprimant tour à tour sans le regard des caméras, témoigne avec ses mots de cette « inoubliable » mais exigeante expérience. « Personne n’a baissé les bras, jamais », a précisé Aurélie Roussel, responsable communication à l’ENPJJ et pilote des Cordées au sein de l’ENPJJ, en exprimant à chacun sa reconnaissance et sa gratitude. Anne Demeulemester, inspectrice et référente des Cordées à l’Éducation nationale, a pour conclure félicité à son tour les élèves et souligné le caractère essentiel de cette solidarité nourrie par ce projet. « Croyez en vous, ayez de l’ambition, soyez curieux, cela fera votre richesse », a déclaré l’inspectrice. « Votre parcours ne sera pas forcément linéaire ».

Et quel parcours ! Comme le précise l’un des élèves, la sortie scolaire s’est transformée en court-métrage, qui sera diffusé au Grand Rex, le 25 mai 2023. D’ici là, il reste encore possible de voter pour soutenir ce projet jusqu’au 9 mai. Et forger sa destinée ?