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La célébration du 70ème anniversaire de l’ENPJJ s’est achevée le 22 septembre ; une journée, ponctuée par deux visites ministérielles, au cours de laquelle l’École a pu réaffirmer ses valeurs, son action et ses perspectives.
70 ans de l’ENPJJ : entre valeurs, action et perspectives
La célébration du 70ème anniversaire de l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ) s’est achevée au site central le jeudi 22 septembre ; une journée, ponctuée par deux visites ministérielles, au cours de laquelle l’École a pu réaffirmer ses valeurs, son action et ses perspectives.
Des valeurs réaffirmées
La matinée a été marquée par la présence d’Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la Justice, venu réaffirmer, quelques mois après sa première visite à l’occasion de la rentrée des nouvelles promotions d’éducateurs et de directeurs des services de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) en mars 2022, la reconnaissance qu’il porte aux professionnels de l’institution.
À la veille de la célébration d’un autre anniversaire, celui de la première année de l’entrée en vigueur du Code de la justice pénale des mineurs, Éric Dupond-Moretti a salué le travail des professionnels de la PJJ. « Je vous remercie d’être constamment les ambassadeurs acharnés de vos missions, de vos métiers, au service des jeunes sous main de justice » a précisé le garde des Sceaux. « Aucun enfant n’est laissé sur le bord du chemin ». Éric Dupond-Moretti a officiellement inauguré l’amphithéâtre du site central de l’ENPJJ, baptisé Nicolas de Condorcet, en hommage à ce philosophe, mathématicien et homme politique du XVIIIème siècle. Considéré en France comme le père de la formation tout au long de la vie, auteur d’un rapport historique sur l’instruction publique (1792), artisan de l’égalité entre les personnes et les peuples et défenseur des droits des femmes… La présentation de cette illustre figure inspirante a été réalisée par des jeunes suivis par le service territorial éducation et d’insertion (STEI) de Montpellier puis complétée par Elisabeth Badinter, philosophe et auteure d’une biographie au sujet de ce « père des droits de l’homme universels ».
« Un choix assez évident au nom des valeurs portées par l’École – éducabilité de tous et en tout lieu, féminisme considéré comme un humanisme, profond respect pour la connaissance – et donc incarnées par Nicolas de Condorcet », a précisé Frédéric Phaure, directeur général de l’ENPJJ. Éric Dupond-Moretti a salué « une œuvre sublime, universelle et totalement anachronique », ancrée dans une forte « croyance dans l’éducation, qui forme les citoyens de demain ».
Des formations professionnelles
À la suite d’une intervention de Mathieu Klein, maire de Nancy et président du Haut conseil du travail social, sur le métier d’éducateur en protection judiciaire de l’enfance, une table ronde s’est interrogée sur les enjeux et les opportunités pour la formation des agents publics de l’approche par compétences, une approche explorée par l’ENPJJ à l’aune de la réforme des formations statutaires d’éducateurs et de directeurs des services en 2020. Précédée d’une intervention sur l’apprenance chez les adultes, une deuxième table-ronde s’est ensuite intéressée aux enjeux et aux publics de la formation des acteurs de la protection de l’enfance.
Une place centrale
En début d’après-midi, c’est Charlotte Caubel, secrétaire d’État auprès de la Première ministre, chargée de l’enfance, qui est venue rendre hommage à une « illustre prédécesseure » à l’occasion de l’inauguration du jardin du site central de l’ENPJJ, baptisé Suzanne Lacore, sous-secrétaire d’État à la santé publique, chargée de la protection de l’enfance en 1936-1937.
Charlotte Caubel a dans un premier temps rappelé « la place centrale » de l’ENPJJ « depuis 70 ans dans les politiques de l’enfance » au regard de sa capacité à susciter des vocations, à accompagner les professionnels, à mobiliser et fédérer de précieux alliés au service de la protection de l’enfance ou encore à s’affirmer comme une source précieuse de connaissances, « levier essentiel pour éclaire nos actions » et « la prise de conscience des citoyens ». Puis elle a salué l’une des pionnières de combats essentiels, celui de la lutte contre les violences faites aux enfants et celui contre les inégalités qui frappent les enfants les plus fragiles. Là encore, les jeunes du STEI de Montpellier ont présenté Suzanne Lacore, avant d’interviewer Frédéric Phaure et Caroline Nisand, directrice de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) au cours d’une émission de radio en direct.
Monde nouveau
À l’issue d’une deuxième série d’ateliers, une joute oratoire opposant utopie et dystopie s’est demandée si, en 2092, la formation des éducateurs existerait encore.
Frédéric Phaure a conclu ces trois jours en soulignant la place que l’ENPJJ devait prendre dans trois défis éducatifs majeurs, celui de la crise démocratique, de l’hyper-numérisation et de la crise environnementale, défis qui imprégneront les contenus de formation et autres manifestations organisées par l’École, à l’instar, dès 2023, des 23èmes journées de valorisation de la recherche ou encore de rencontres professionnelles dédiées.
Enfin, et la surprise n’était pas des moindres, Robert Badinter, ancien garde des Sceaux, ministre de la justice, a rappelé, lors d’une courte interview diffusée en amphithéâtre, l’importance de l’action des professionnels qui œuvrent au service des plus jeunes et rendent un « immense service à la société ». « Un mineur n’est pas un adulte en réduction, c’est un être en devenir », a réaffirmé Robert Badinter. « Tout être humain a le pouvoir de devenir meilleur, nous enseignait Victor Hugo. Mais, pour l’aider, pour l’assister […], il faut des femmes et des hommes qui unissent le cœur et la compréhension ». Une très grande et noble mission, à garder constamment à l’esprit, et au cœur.
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