Le 1^er mars 2022, Charlotte Caubel, directrice de la Protection judiciaire de la jeunesse, a présidé à l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse la cérémonie officielle d’installation des nouvelles promotions d’éducateurs et de directeurs des établissements et services de la PJJ, avant d’échanger avec les professionnels de l’ENPJJ sur les enjeux de l’institution. 

Tisser les premiers liens

Le mardi 1^er mars 2022, près de 140 stagiaires éducateurs et directeurs des établissements et services de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) ont fait leur rentrée au site central (Roubaix – Hauts-de-France) de l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ) pour 18 mois de formation statutaire. Comme à l’accoutumée, la directrice de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), Charlotte Caubel, a présidé la cérémonie officielle d’installation de ces futurs professionnels, accueillis par Frédéric Phaure, directeur général de l’ENPJJ.

Au cœur de cette ancienne filature qui accueille désormais chaque année de nouvelles générations prêtes à tisser du lien avec un public jeune et vulnérable, la DPJJ s’est faite l’écho de l’esprit de compagnonnage qui habite l’institution, incarnée par des professionnels engagés. « Je vous souhaite, sur vos terrains d’apprentissage, d’aussi belles rencontres que j’en ai moi-même faites », a précisé Charlotte Caubel.  « Vous-mêmes, après-demain, éclairerez d’autres nouveaux entrants ».

Allumer les feux

La DPJJ a par la suite insisté sur le fondement du droit auprès de ces stagiaires qui exerceront leur métier sous l’empire du Code de la justice pénale des mineurs (CJPM), entrée en vigueur le 30 septembre 2021. Elle a également insisté sur la brique la plus fondamentale de la protection de l’enfance, les droits des enfants et adolescents, enrichie dernièrement par la loi du 7 février 2022. Liberté, égalité, fraternité, solidarité, laïcité, probité, discrétion, … au-delà du droit, Charlotte Caubel a invité les stagiaires à travailler en profondeur des notions qui « constituent désormais un horizon moral qu’il vous appartient d’honorer » et à incarner des valeurs, qui à l’instar du courage, de l’ouverture et de l’altruisme, doivent marquer la voie que ces futurs professionnels ont désormais choisie.

« Former les hommes, ce n’est pas remplir des vases, c’est allumer des feux ». C’est par cette formule d’Aristophane que s’est achevée la prise de la parole de la DPJJ. « Je me réjouis en vous regardant », a-t-elle conclu, « à l’idée de retrouver bientôt 140 feux ardents au service des enfants et adolescents ».

Une école du XXI^ème siècle

La DPJJ est ensuite allée à la rencontre des professionnels de l’ENPJJ afin d’échanger sur les enjeux de cette école de service public spécialisée en protection de l’enfance. L’ENPJJ, qui célèbre en 2022 son soixante-dixième anniversaire, travaille sur une actualisation de son socle pédagogique à l’aune de la transformation des champs de la formation professionnelle et des métiers du social.

Dématérialisation, mise à disposition et valorisation des ressources utiles à l’accompagnement des pratiques et à la montée en compétences des professionnels continueront à soutenir la politique d’ouverture volontairement renforcée de l’École, au service de la justice des mineurs et au-delà, de la protection de l’enfance et de la jeunesse.