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Le 11 juillet 2019, la 27ème promotion des directeurs et directrices des services de la PJJ a choisi de s’inscrire dans la filiation de Malala YOUSAFZAI. L’occasion de mobiliser un symbole, en ce 30ème anniversaire de la CIDE.
« Malala YOUSAFZAI » : marraine de promotion de la FSD 27
Le jeudi 11 juillet 2019, la 27ème promotion des directeurs et directrices des services de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) a choisi de s’inscrire dans la filiation de Malala YOUSAFZAI. L’occasion de mobiliser un symbole, en ce 30ème anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE).
La cérémonie du baptême a eu lieu en présence de Madeleine MATHIEU, directrice de la PJJ, Anne DEVREESE, directrice générale de l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ), Frédéric PHAURE, directeur général adjoint de l’ENPJJ, la promotion « Gisèle HALIMI » des directeurs des services (2017-2019), des formateurs, professionnels et personnels de l’ENPJJ. Ce baptême a également été un moment de remerciement envers toutes les personnes qui ont accompagné les directeurs et directrices de la FSD 27, au quotidien, durant leur première année de formation.
Le baptême de promotion : un rituel mais pas que…
Le baptême de promotion est « un rite institutionnel » comme l’a souligné la DPJJ, Madeleine MATHIEU. Selon cette dernière, « baptiser, ce n’est pas seulement donner un nom. C’est aussi s’inscrire dans une filiation. S’ancrer dans un univers culturel, intellectuel, s’imprégner d’une personnalité. » Les directeurs et directrices de la FSD 27 ont ainsi choisi de porter le nom de Malala YOUSAFZAI.
Il s’agit également d’un temps fort de la formation des directeurs et directrices, comme l’a rappelé Anne DEVREESE, DG de l’ENPJJ, lors de son allocution d’ouverture de la cérémonie : « les baptêmes de promotion sont souvent un temps fort qui allient ce qu’il y a de beau dans cette école : la créativité, l’implication, le partage et la transmission des savoirs. » Ces propos résument bien l’engagement des directeurs et directrices stagiaires pour leur baptême de promotion. Une cérémonie, empreinte d’émotion, pour laquelle ils ont su faire preuve de créativité et de dynamisme.
Tous et toutes ont activement contribué à la réalisation collective d’un tryptique à l’effigie de Malala YOUSAFZAI avec l’aide d’un artiste graffeur professionnel, Mickael DEROUBAIX. Ces portraits ont été dévoilés autour de trois valeurs incarnées par Malala YOUSAFZAI : le courage, l’espoir et l’humilité. Enfin, une vidéo tournée à l’occasion de cet atelier graff a été projetée lors de la cérémonie.
Une jeunesse inspirante
D’origine pakistanaise, Malala YOUSAFZAI est la plus jeune lauréate du Prix Nobel de la Paix. Il lui a été décerné en 2014, à l’âge de 17 ans. Son combat pour l’accès au savoir pour toutes et tous, ainsi que sa résistance face à l’obscurantisme l’ont érigée en symbole de courage et d’abnégation.
Les délégués, lors du discours expliquant le choix de la promotion, ont pu préciser qu’« à travers son destin extraordinaire [Malala Yousafzaï] nous démontre aussi que les jeunes, y compris ceux qui nous sont confiés (qui ne représentent pas une jeunesse à part), tous ces jeunes peuvent agir sur leur destin, chacun à son niveau, avec ses moyens. Ce ne sont pas les acteurs de demain [comme souvent on peut l’entendre dire] : ce sont les acteurs d’aujourd’hui ! »La DG de l’ENPJJ a salué le choix d’une « jeune personnalité partisane du juste et du beau, inscrite au fond dans une posture éclairée.
Et surtout cette personnalité qui s’engage si tôt dans la voie de la résistance, c’est une enfant.
Et en cette année de célébration des 30 ans de la CIDE, c’est tout un symbole que vous mobilisez ». Un choix qui a également remporté l’adhésion de la DPJJ. « Je ne peux qu’adhérer et vous féliciter pour ce choix au regard du parcours et des valeurs incarnées par Malala qui sont parfaitement en accord avec celles qui fondent l’action de la PJJ. Vous avez fait le choix de mettre en avant une enfant certes, aujourd’hui une jeune adulte […] et vous démontrez donc que l’on peut s’inspirer de plus jeune que soi. »
Malala YOUSAFZAI représente donc une source d’inspiration pour les directeurs et directrices stagiaires de la FSD 27, et leur permet également de ressentir un sentiment d’appartenance dans le cadre de leur future fonction. Les délégués affirment ainsi : « on nous a souvent parlé de la solitude du directeur : nous préférons nous dire que nous serons seize directrices et directeurs, certes éparpillés aux quatre coins de la France mais réunis désormais par l’appartenance à la promotion Malala Yousafzaï. »
Courage, espoir et humilité : des valeurs saluées par la marraine
Les directeurs et directrices des services stagiaires de la FSD 27, ont eu la surprise et l’immense honneur d’accueillir pour leur baptême Guila Clara KESSOUS, artiste pour la paix de l’UNESCO et voix française de Malala YOUSAFZAI. Touchée par le choix de la promotion, c’est avec une grande émotion que Guila Clara KESSOUS est venue porter le message de la marraine « écrit à quatre mains » : « prendre la parole devant vous est un acte d’un engagement fort. Les trois valeurs que vous avez choisies sont en ligne droite avec ce combat défendu de façon encore plus vive parce qu’on a tenté de le forcer au silence.
Vous aurez sans doute vous aussi, à tenir face à des comportements d’obstruction, face à l’incompréhension vis-à-vis du trésor qu’est l’éducation et l’encadrement pédagogique. […] A cela, n’oubliez jamais que nos livres et nos stylos sont nos meilleures armes. […] Vous avez à présent aussi les armes à feu… le feu de l’enthousiasme, le feu du savoir, le feu de l’amour. C’est donc en battant des mains que nous vous accompagnons dans ce baptême du feu, et en vous criant haut et fort : bon courage ! »
Après tant d’émotion, pour clôturer leur baptême de promotion, les directeurs et directrices stagiaires ont eu le privilège de s’entretenir avec la DPJJ lors d’un moment convivial. Ils ont apprécié sa disponibilité ainsi que sa proximité au cours des échanges et avoir, entre autres sujets, un aperçu quant aux perspectives de la réforme de l’ordonnance du 2 février 1945.
Article rédigé par Marie-Nella NESTORET
Directrice stagiaire de la promotion « Malala YOUSAFZAI » - FSD 27