Le 18ème numéro de la revue SEJED disponible

Le 18ème numéro de la revue Sociétés et jeunesses en difficulté est disponible en ligne.

Le 18ème numéro de la revue SEJED disponible

Le 18ème numéro de la revue numérique Sociétés et jeunesses en difficulté, intitulé « Les recherches avec les enfants et les jeunes en difficulté : spécificités éthiques et méthodologiques », est disponible en ligne.

Publication de référence éditée sous la rédaction en chef d’Hélène CHERONNET – chercheure à l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ), membre du Centre Lillois d’Études et de Recherches Sociologiques et Économiques (CLERSE), la revue pluridisciplinaire de recherche Sociétés et jeunesses en difficulté (SEJED) s’intéresse aux enfants / jeunes dits « en difficulté » - sociale ou familiale – faisant l’objet de dispositifs de protection, d’éducation et ou de soins spécifiques. Disponible intégralement en ligne, le 18ème numéro de la revue est intitulé « Les recherches avec les enfants et les jeunes en difficulté : spécificités éthiques et méthodologiques ».

L’association à la démarche de recherche de personnes concernées (enfants et/ou jeunes dits en difficulté) par l’enquête, qui deviennent co-chercheurs, a pu faire émerger des réflexions, pouvant déboucher sur des questionnements particuliers d’ordres éthique, méthodologique et épistémologique. Ce 18ème numéro propose de s’interroger, après un bref retour sur la façon dont la question de cette association s’est historiquement posée, sur ces problématiques engendrées. Cette préoccupation  est alimentée par des travaux de recherche actuels qui s'interrogent sur la nature de la relation d'enquête, parfois empreinte de violence symbolique lorsque distance et neutralité prennent le pas sur la proximité et l'engagement. Cette approche  se complète par l'apport d'autres travaux sur l'enquête en elle-même,  sur les modalités selon lesquelles un chercheur investit son propre milieu et les biais induits  (facilité d'accès aux données, manque de prise de distance, ...). Ces réflexions  viennent nourrir une forme d'anthropologie collaborative.

Cette forme de participation pose question dès lors que les individus concernés sont des enfants ou des jeunes, sur lesquels un champ de recherches se développe à partir des années 80. Ce public spécifique peut induire une forme de défiance vis-à-vis de l’institution dont provient le chercheur, ainsi qu’une distance générationnelle avec ce dernier. En convoquant plusieurs disciplines (psychologie, sciences de l’éducation, sociologie, …) et en se fondant sur des méthodologies différentes, les auteurs des articles  confrontent approches théoriques, questions de terrain et questions éthiques et politiques tout en interrogeant la position des différents acteurs des recherches, à travers leur engagement émotionnel et affectif ainsi que leur réflexivité.