La CPI invite le FFE à l’ENPJJ

A l’issue du festival du film d’éducation, des élèves de la CPI ont organisé une soirée de restitution de leur expérience agrémentée de projections.

La CPI invite le FFE à l’ENPJJ

A l’issue du festival européen du film d’éducation, 6 élèves de la classe préparatoire intégrée de l’Ecole nationale de protection judiciaire de la jeunesse ont organisé le mardi 8 décembre une soirée de restitution de leur expérience artistique et éducative.

La 11ème édition du festival européen du film d’éducation (FFE) s’est tenue à Evreux (Eure) du 1er au 5 décembre 2015. Organisé par les Centres d’Entrainement aux Méthodes d’Education Active (CEMEA), ce festival est un espace de rencontres et d’échanges autour de la projection d’une sélection de films traversés par des questions liées à l’éducation. La transmission, l’éducation à la citoyenneté, les relations intergénérationnelles, telles sont les thématiques traitées qui permettent au gré de ces projections, de tables-rondes et de conférences, de réunir des professionnels du secteur socioéducatif, des enseignants, des responsables associatifs et politiques mais également des citoyens et des adolescents, pour ensemble « réfléchir l’éducation ».

Dans le cadre d’une convention nationale qui la lie aux CEMEA, l’Ecole nationale de protection judiciaire de la jeunesse est fortement impliquée dans le FFE. Cette année, 6 élèves de la classe préparatoire intégrée de l’ENPJJ ont participé au festival et l’une d’entre eux, Ayse CALIS (voir portrait), a officié en tant que présidente du jury-jeune.

Ces 6 élèves ont tenu à proposer une restitution de cette expérience enrichissante au sein de l’ENPJJ le mardi 8 décembre 2015. De 17h30 à 19h, l’amphithéâtre a rassemblé une cinquantaine de participants (éducateurs, directeurs, CPIstes, professionnels de l’Ecole) autour de la projection de 5 courts-métrages diffusés lors du festival.

Photo prise lors de la soirée de restitution des CPISTES qui sont allés au Festival européen du film d'éducationRelations intergénérationnelles [Sous tes doigts], amour [H recherche F], parentalité et divorce [JACKIE], transmission des savoirs [Hago bien en recordar] ou encore place de la femme dans la société [Nabilah ], les thématiques des différentes projections ont amené les spectateurs à réfléchir ensemble sur ces notions et sur ces œuvres qui, au-delà de leur intérêt éducatif et artistique, peuvent amener les professionnels de la PJJ à réfléchir sur leur propre métier.

« Le quatrième court-métrage [Nabilah] illustre un manque de communication, qu’on pourrait transposer à notre futur métier d’éducateur, de directeur », explique Anaïs, une élève de la CPI qui s’est rendue au festival. L’absence de communication peut générer des conflits sans qu’on s’en rende compte, d’où l’importance de la communication au quotidien ». Aminata, éducatrice en formation statutaire au sein de l’Ecole, voit parfaitement en ce court-métrage un témoignage concret de « l’importance de l’interculturalité. Pour aider l’autre, il faut avant tout bien le connaître ». 

A l’issue des 5 projections, la soirée s’est achevée sur un tonnerre d’applaudissements. « C’était une soirée très intéressante, un bon choix de films, une belle diversité de thématiques », témoigne Wassila, éducatrice stagiaire à l’Ecole. « Un très beau projet de fin de CPI ! ». Au-delà de la l’intérêt et de la pertinence des films diffusés, c’est avant tout à la qualité du travail accompli par ces 6 élèves de la CPI que les spectateurs ont voulu adresser leurs sincères et chaleureuses félicitations. « Nous avons voulu donner goût pour ce média », explique Anaïs. « C’est un outil, un support pédagogique qui peut être très intéressant pour le jeune. »

Photo de Mohamed FERDJOUKH, référent de la classe préparatoire intégrée à l'Ecole nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ)« La participation au FFE est un temps fort du cursus CPI », conclut Mohamed FERDJOUKH, référent du dispositif. « Elle est l’occasion pour les élèves d’appliquer les connaissances acquises à un autre objet que la seule préparation au concours, ce qui est un exercice en soi : se projeter, en tant qu’éducateur, à déceler des éléments de réflexion mais aussi des outils potentiels, y compris dans l’art. Je sais aussi que la mission de représentation de l’Ecole a été très investie par la CPI. Je suis fier de la manière dont nos élèves l’ont habitée, comme de la manière dont ils ont tenu à partager avec leurs collègues leurs réflexions et leur sélection. »