Les mauvaises filles persistent et signent

L’exposition « Mauvaises filles » du centre d’exposition historique, en marge de la sortie de l’ouvrage éponyme, poursuit son itinérance à travers la France.

Les mauvaises filles persistent et signent

L’exposition « Mauvaises filles » du centre d’exposition historique, en marge de la sortie de l’ouvrage éponyme, poursuit son itinérance à travers la France.

A l’aune du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, l’exposition « Mauvaises filles : déviantes et délinquantes – XIXe XXIe siècles » poursuit son itinérance. Un an après l’après-midi des mauvaises filles qui avait rassemblé à l’Ecole nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ) près de 150 participants, l’exposition, qui aborde la question du regard posé sur la déviance juvénile féminine par la justice et la société, a fait son chemin depuis le centre d’exposition historique (CEH) de Savigny-sur-Orge. Après une première escale au Quai d’Angers ainsi qu’un arrêt aux Archives départementales du Nord, les mauvaises filles persistent et signent. Installées à la maison de la recherche Germaine Tillion de l’université d’Angers, elles s’apprêtent à reprendre la route et poursuivre leur Tours, dont l’IUT Carrières Sociales accueillera l’exposition au cours du mois de mars 2017. De Nancy à Paris, les pérégrinations de ces mauvaises filles devraient se poursuivre jusqu’à Nantes au mois de novembre 2017.

Malmenées d’un bout à l’autre du pays, elles  ne font pas que voyager. Elles se la racontent aussi ; dans leurs bagages, le livre « Mauvaises filles : incorrigibles et rebelles », paru aux Éditions Textuel.

L’ouvrage « Mauvaises filles : incorrigibles et rebelles » est disponible aux Éditions Textuel. Dans cet ouvrage, Véronique BLANCHARD (Docteure en Histoire et responsable du CEH) et David NIGET (Maître de conférences en Histoire à l’Université d’Angers) dévoilent une vingtaine de portraits incarnés de « mauvaises filles » jugées immorales, de 1840 aux années 2000. Étouffées et contraintes depuis des décennies par le poids des normes juridiques, religieuses, médicales, familiales, ces mineures « incorrigibles et rebelles » ont néanmoins fini, à travers leurs résistances, par devenir des actrices du changement social, culturel et politique.

Un livre remarquable, avec en prime un passage remarqué le 28 février dernier dans l’émission L’heure bleue, animée par Laure Adler et disponible en podcast sur France Inter.

 

 

Incorrigibles, rebelles, déviantes, dissidentes ? Peut-être. Marquantes ? Sûrement.