Début juin 2016, l’Ecole nationale de protection judiciaire de la jeunesse a renouvelé son partenariat avec l’université de Poznań. Objectif principal : permettre aux futurs directeurs des services de réaliser un stage de découverte en Pologne.

Les 6 et 7 juin 2016, Rosemonde DOIGNIES, directrice générale de l’Ecole nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ), a été reçue par le recteur de l’université Adam Mickiewicz de Poznań (Pologne). Depuis 2007, l’ENPJJ est signature d’une convention quadripartite entre l’école, cette université, les autorités judiciaires et l’administration pénitentiaire polonaise. L’objet de cette convention historique était alors l’accueil, par ces partenaires, des directeurs stagiaires réalisant, durant leur formation statutaire, leur stage en Pologne. En deuxième année de formation, les directeurs stagiaires de l’ENPJJ effectuent, dans une perspective de droit comparé, un stage de deux semaines dans une institution en charge de la jeunesse difficile ou en difficulté d’un pays de l’Union européenne (UE).

La multiplicité des signataires est due à la spécificité française de la formation statutaire et professionnalisante des personnels de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Les travailleurs sociaux sont en effet, dans de nombreux pays d’Europe, formés par l’université. Il est donc nécessaire pour l’ENPJJ de savoir conventionner avec les lieux de pratiques professionnelles tels que l’administration pénitentiaire ou les services judiciaires.

La directrice générale de l’ENPJJ a ainsi pu se rendre, au cours d’une visite programmée, à la prison centrale de Poznań et à la Maison correctionnelle de Kalety.

C’est donc pour réactualiser cette convention et poursuivre, dans le cadre d’une entente élargie, les partenariats noués entre l’ENPJJ et la Pologne, qu’à l’initiative de Piotr STEPNIAK, professeur en sciences de l’éducation, la directrice générale de l’ENPJJ a effectué ce déplacement afin de réaffirmer :

• le besoin pour les étudiants de découvrir d’autres dispositifs ;
• la volonté de poursuivre une coopération scientifique et pédagogique au bénéfice d’une meilleure connaissance de l’action éducative.

Si un nouvel échange d’élèves est bien programmé pour l’automne 2016, avec le départ de 3 directrices-stagiaires et l’accueil, durant quelques semaines, d’une doctorante polonaise engagée dans un travail comparatiste avec le système français, cette entente a vocation à se déployer plus largement à moyen terme. Un séminaire conjoint de formateurs est souhaité pour le premier semestre 2017, et une production scientifique, autour des écrits professionnels, attendue par la suite. Toutes ces actions passées et à venir témoignent de la volonté de l’ENPJJ à affirmer sa place dans l’espace de réflexion européen.