Le 2 juillet 2019, la soirée ciné-débat consacrée au harcèlement scolaire a rassemblé près de 200 participants à l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse.

Le 2 juillet 2019, le site central (Roubaix – Hauts-de-France) de l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ) a accueilli une soirée ciné-débat sur le thème du harcèlement scolaire. Organisée en partenariat avec les Centres d'Entrainement aux Méthodes d'Éducation Active (CEMÉA) Nord-Pas-de-Calais et l’association Prévenance, cette soirée a rassemblé près de 200 participants (stagiaires de l’ENPJJ et professionnels de la Protection judiciaire de la jeunesse, de l’Éducation nationale, des CEMÉA, des collectivités territoriales et d’organismes partenaires). Ce  type de manifestation vise à promouvoir les échanges entre professionnels concernés par les mêmes publics et les mêmes problématiques (à l’instar de la sécurité à l’école ou l’égalité entre les filles et les garçons), et ce faisant, à renforcer les réseaux partenariaux. La soirée a débuté par la projection du documentaire YOLOVE, de Lisa AZUELOS et Laure GOMEZ MONTOYA et s’est poursuivie par une table-ronde animée par Delphine BRUGGEMAN, responsable de  l’unité recherche et études de l’ENPJJ.

En sollicitant des voix et des savoirs complémentaires (expérientiels, professionnels et scientifiques), cette table-ronde a permis :

• dans un premier temps, de réagir « à chaud » au documentaire projeté ;
• de préciser, dans un second temps, les actions menées par les différents intervenants et les résultats de leurs recherches, études et expériences ;
• de conclure sur les freins et les leviers en matière de prévention du harcèlement scolaire.

Il est notamment apparu la nécessité de définir ce dont il est question du fait de formes diverses de harcèlement (harcèlement scolaire, harcèlement entre élèves, cyberharcèlement, cybersexisme…) et de ce que peut produire la construction sociale du phénomène. Les recherches et études menées dans les établissements scolaires, auprès des élèves mais également des professionnels, permettent de mieux mesurer :

• quantitativement, la réalité des situations de harcèlement ;
• qualitativement, la complexité des relations entre les élèves et entre les élèves et les adultes vers lesquels ils éprouvent des difficultés à se tourner.

La formation des professionnels, le cas échéant pluri-institutionnelle, apparaît comme déterminante dans  la prévention du harcèlement à l’école, comme pour le soutien au développement des compétences psychosociales chez les élèves, dès leur plus jeune âge, afin de favoriser leur empathie.

Le droit des enfants à suivre une scolarité sans harcèlement a été voté par l’Assemblée nationale en février 2019 et sera prochainement inscrit dans le code de l’Éducation.