L’ENPJJ inaugure son dispositif de formation des directeurs territoriaux

Le séminaire inaugural de la formation d’accompagnement à la prise de fonction des directeurs territoriaux a réuni une vingtaine de participants à l’ENPJJ.

L’ENPJJ inaugure son dispositif de formation des directeurs territoriaux

Du 23 au 25 novembre, le séminaire inaugural de la formation d’accompagnement à la prise de fonction des directeurs territoriaux a réuni une vingtaine de participants à l’ENPJJ. Un premier regroupement axé sur la protection de l’enfance, l’organisation territoriale et l’éthique professionnelle.

Du mercredi 23 au vendredi 25 novembre, le site central (Roubaix – Nord) de l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse a accueilli le séminaire inaugural de la formation d’accompagnement à la prise de fonction des directeurs territoriaux (DT). Ce dispositif de formation, coordonné par la mission de formation des cadres tout au long de la vie du service de la formation de l’Ecole, a pour objectifs d’accompagner au mieux les DT :

  • Dans leurs nouvelles responsabilités (le dispositif s’adressant principalement à des professionnels en poste depuis moins d’un an) ;
  • Dans le développement de leurs connaissances et le renforcement de leurs compétences ;
  • Dans l’identification de leviers au soutien de la gouvernance territoriale ;
  • Dans la constitution d’un réseau de pairs ;
  • Dans le développement d’une vision stratégique et systémique du poste.

 

Ce séminaire inaugural s’est principalement articulé autour des enjeux liés aux dernières réformes, tant au regard de la protection de l’enfance (avec la loi du 14 mars 2016) que sur l’organisation territoriale (à travers la note en date du 22 septembre 2016) et à leurs impacts sur la PJJ et les départements.

Du 23 au 25 novembre, le séminaire inaugural de la formation d’accompagnement à la prise de fonction des directeurs territoriaux a réuni une vingtaine de participants à l’ENPJJ.

La PJJ, partie prenante de la protection de l’enfance

Anne DEVREESE, directrice générale adjointe (DGA) de l’ENPJJ, a resitué le cadre de la loi du 14 mars ; une loi qui se recentre sur les besoins de l’enfant et vise à mieux mobiliser les ressources disponibles pour une meilleure continuité des parcours.

Muriel EGLIN, sous-directrice des missions de protection judiciaire et d’éducation (SDMPJE), a focalisé son intervention sur la gouvernance en matière de protection de l’enfance. Elle a particulièrement insisté sur l’importance de l’articulation entre la Protection judiciaire de la jeunesse et les conseils départementaux. Cette articulation, si elle existe (contrôles conjoints, audits conjoints, formations communes, …), se doit d’être optimisée et renforcée ; un constat partagé par Chantal RIMBAULT, présidente de l’association nationale des directeurs de l'enfance et de la famille (ANDEF) et directrice enfance du Val-de-Marne, qui a évoqué la complémentarité entre le département et la PJJ.

Consciente de ces enjeux, l’ENPJJ, centre de ressources pour tous les acteurs de la justice des mineurs, organise les 26 et 27 janvier 2017 deux journées d’études sur la réforme de la protection de l’enfance. A travers les regards croisés d’intervenants, la mobilisation d’experts  et la mise en valeur d’expériences innovantes, ces journées d’études ont pour objectif d’aider les  acteurs de terrain à s’approprier la loi du 14 mars 2016 et à en comprendre les enjeux.

La complémentarité à l’aune des réformes territoriales

A travers les témoignages et interventions d’acteurs du territoire, les 21 DT participant au séminaire ont ensuite traité des impacts des réformes territoriales sur cette complémentarité. Yves ROUSSET, préfet pour l’égalité des chances et ancien sous-directeur des ressources humaines et des relations sociales (SDRHRS) de la PJJ, a souligné l’importance de l’identification des lieux de pouvoir sur le territoire et repéré les marges de manœuvre des DT en termes de politiques publiques. Virginie KALIFA, chef du bureau K3 de la SDMPJE, a quant à elle rappelé les articulations existantes entre les différents acteurs de la PJJ (DT, DIR, …).

Professionnaliser à travers la dimension éthique

Outre la dimension des orientations politiques et institutionnelles de la fonction, le séminaire s’est également orienté vers la dimension éthique. « Il s’agit de permettre la prise en compte d’une éthique situationnelle dans la pratique et le processus de décision des cadres », explique Lila BENARAB, chargée de mission et co-responsable du dispositif avec Danièle MOUAZAN et Pierre CAMMARATA. « Les interventions sur l’éthique partent d’expériences situationnelles. En partant de l’expérience comme support à la formation, l’expérience agit comme une caisse de résonance et d’apprentissage tout au long de la vie ».

Bruno CASSETTE, directeur général des services (DGS) au sein de la Métropole européenne de Lille (MEL), a insisté sur l’importance de la réflexion, préalable indispensable à toute action. Des échanges d’expériences et des interventions d’éthiciens et de spécialistes issus de deux institutions membres du Réseau des écoles de service public (RESP), ont permis aux DT d’approcher la question du management par le sens, la prise en compte des facteurs d’altération du jugement ou  encore la notion de courage dans la prise de décision.

Ils se retrouveront dès le mois de janvier à l’École pour quatre prochains regroupements, jusqu’au séminaire de clôture de fin juin 2017. Dans l’intervalle, ils bénéficieront d’un parcours personnalisé de formation (en lien avec l’interministériel, les Ateliers de Service Public, …), d’un accompagnement mentoral et passeront 2 jours en stage d’observation en DIR ou à l’administration centrale.