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Un colloque sur la justice restaurative s'est tenu à Dijon le 08 octobre 2015. Enjeu : dépasser la simple logique rétributive.
Grand-Centre : colloque sur la justice restaurative
Un colloque sur la justice restaurative s’est tenu sur le campus de l’université de Dijon le jeudi 8 octobre 2015. Co-organisée par le Pôle territorial de formation (PTF) Grand-Centre de l’ENPJJ et les services de formation des Directions interrégionales des services pénitentiaires (DISP) de Dijon et de Lyon, cette journée a rassemblé plus de 120 professionnels essentiellement issus de l’administration pénitentiaire.
La justice restaurative implique la rencontre consentie entre l’auteur de l’infraction et la victime, en présence d’un tiers. Cette personne extérieure facilite le dialogue entre les deux parties et permet aux protagonistes de trouver un accord sur la réparation à apporter au préjudice causé / subi.
Ce modèle de justice alternatif, qui a fait l’objet d’un séminaire à l’administration centrale de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) le 23 septembre 2015 et d’un dossier dédié dans le 59ème numéro de la revue professionnelle Les Cahiers dynamiques, était à l’honneur lors d’un colloque qui s’est tenu à Dijon le jeudi 08 octobre 2015.
Mireille STISSI, directrice interrégionale de la région Grand-Centre, au cours d’une allocution d’ouverture axée sur le droit et l’anthropologie juridique, a tenu à saluer la mémoire et les apports de deux précurseurs de la justice restauratrice, Maryse VAILLANT et Alain BRUEL, décédé le 22 septembre dernier.
La journée a débuté par des apports théoriques et militants de Robert CARIO, professeur émérite de criminologie à l’université de Pau et président de l’Institut Français pour la Justice Restaurative (IFJR) et de Sabrina BELLUCI, directrice de l’Institut National d’Aide aux Victimes Et de Médiation (INAVEM, devenu Fédération depuis 2004).
L’après-midi a été enrichi par les travaux scientifiques d’Erwan DIEU (Université de Rennes, Association de Recherche en Criminologie Appliquée (ARCA)) sur les rencontres entre auteurs et victimes.
Ce colloque a surtout été l’occasion de découvrir des expériences menées auprès de majeurs dans le cadre des services pénitentiaires d’insertion et de probation (SPIP), mais aussi de mettre en valeur les actions mises en œuvre au sein de services de la Protection judiciaire de la jeunesse, à l’instar de l’EPE de Dijon et du STEMO du Havre, récompensé par le Prix Initiatives Justice en 2013.
A l’issue de cette journée, les débats et échanges auront permis aux participants de dépasser la simple relation auteur / victime pour laisser place à ce tiers que constitue le corps social. Il s’agit surtout de ne pas confondre la conséquence des actes, objet d’une justice rétributive « classique », avec ses répercussions (pour l’auteur, la victime et par ricochet, pour la société). C’est bien là que se joue la nécessité de la justice restaurative, dans cette volonté de restaurer un lien et des possibilités d’évolution et non dans la recherche unique d’un châtiment, dût-il être juste.