Petite chronique d’une rentrée pas comme les autres

Le 1^er mars 2021, les nouvelles promotions d’éducateurs et de directeurs des services et établissements de la Protection judiciaire de la jeunesse ont fait leur rentrée à l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse pour 18 mois de formation. Une rentrée particulière dans un contexte historique inédit.

Une rentrée particulière

Le lundi 1^er mars 2021, près de 170 éducateurs ainsi qu’une vingtaine de directeurs des établissements et services de la Protection judiciaire de la jeunesse ont fait leur rentrée en formation statutaire à l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ). Pour cette rentrée si particulière, l’École a dû s’adapter au contexte sanitaire actuel et toute une logistique organisationnelle, matérielle et technique s’est mise en place pour accueillir ces futurs professionnels de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) dans les meilleures conditions possibles.

Ainsi, ce n’est qu’un tiers de la promotion des éducateurs stagiaires (FSE 21/22) qui était présent au site central (Roubaix – Hauts-de-France) de l’École au cours de cette rentrée, les deux tiers restant étant accueillis au sein des pôles territoriaux de formation (PTF) de l’École. Plus réduite, la promotion des directeurs stagiaires (FSD 29) a pu se réunir au complet au site central.

Par petits groupes, les stagiaires ont fait leur entrée à l’École et ont pu explorer au cours de la matinée ce qui sera, avec leur terrain d’apprentissage pratique, leur lieu de formation. Ils ont également pu découvrir la médiathèque de l’École et tous les services que celle-ci proposent, à l’instar de son portail documentaire, dont les nombreuses références leur seront utiles, notamment dans le cadre de la rédaction de leur mémoire.

L’École, creuset de l’identité professionnelle de la PJJ

Au cours de l’après-midi, Frédéric Phaure, directeur général de l’ENPJJ, a salué chaleureusement ces nouveaux « fonctionnaires apprenants », rassemblés au site central et répartis dans les PTF. Il les a appelés à  embrasser et servir un système de valeurs qui nous dépasse et nous réunit, reposant lui-même sur « des règles déontologiques définies dans le statut général des fonctionnaires et des boussoles éthiques qui fonderont ce que vous voulez être vous-mêmes dans votre métier ».

Frédéric Phaure a notamment insisté sur les trois éthiques fondatrices des métiers de la PJJ, à savoir l’éthique de sollicitude, l’éthique de conviction et l’éthique de responsabilité qui seront aussi de fait les territoires de la liberté professionnelle de ces futurs éducateurs et directeurs. « Être fonctionnaire apprenant, c’est aussi être en capacité de mobiliser son énergie et ses ressources, de nommer ses incompréhensions et ses limites, de transformer ses certitudes et ses émotions », a rappelé le directeur général avant d’inviter ces promotions entrantes à investir l’École, véritable creuset de l’identité professionnelle de la PJJ. « Croyez en ce que vous faites, questionnez, doutez ! ».

Un contexte historique

Charlotte Caubel, directrice de la Protection judiciaire de la jeunesse, était également au rendez-vous pour saluer, à distance, ces futurs professionnels et les accueillir dans une institution « à un moment très particulier de son Histoire », le code de la justice pénale des mineurs (CJPM, dont l’entrée en vigueur est prévue au 30 septembre 2021) ayant été définitivement adopté très récemment par le Parlement.

La Directrice est revenue sur ce contexte si particulier avant d’encourager les stagiaires – futurs professionnels et futurs ambassadeurs du CJPM, à « tirer le meilleur profit des compétences et des supports matériels qui vous seront offerts pendant cette période un peu privilégiée qui doit vous conduire à développer vos capacités à interroger, à dialoguer, à échanger idées et expériences, à vous remettre en cause, ces capacités indispensables au travail en équipe auprès d’adolescents en difficulté ».

La journée s’est soldée par une présentation de la plateforme de formation en ligne qui sera un support d’enseignement précieux à ces stagiaires au cours de leurs 18 mois de formation, fondée sur l’alternance intégrative. À l’issue du mois de mars, ces futurs directeurs et éducateurs stagiaires partiront à la découverte des terrains d’exercice professionnelle pour leurs premiers stages pratiques.