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En 2023, le centre d’exposition historique (CEH) de Savigny-sur-Orge accueille une exposition thématique sur les liens entre la justice des enfants et le cinéma à compter du 6 juin. Le vernissage, à (re)voir en vidéo, s'est tenu le 13 juin. Exposition visible jusqu'en mars 2024.
[Vidéo] Exposition : La justice des enfants fait son cinéma
En 2023, le centre d’exposition historique (CEH) de Savigny-sur-Orge accueille une exposition thématique sur les liens entre la justice des enfants et le cinéma à compter du 6 juin. Le vernissage, qui s'est tenu le 13 juin, est à (re)voir en vidéo.
MAJ : initialement prévue jusqu'au 31 décembre 2023, l'exposition sera visible jusqu'en mars 2024.
Le centre d’exposition historique (CEH) Enfants en justice de l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ), situé à Savigny-sur-Orge (Essonne), organise régulièrement des expositions thématiques. Après les professionnels de la justice des enfants, la déviance et la délinquance des jeunes filles et l’altérité, le CEH accueille à compter du 6 juin et tout au long de l’année 2023 une exposition intitulée « La justice des enfants fait son cinéma ».
Le vernissage de l'exposition s'est tenu le mardi 13 juin 2023.
Conçue par l’ENPJJ en partenariat avec l’association pour l’Histoire de la protection judiciaire des mineurs (AHPJM), le Fonds de dotation Françoise Tétard, l’Institut d’Histoire du Temps Présent (IHTP), l’Institut National de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP), et les universités Paris 1 et Rennes 2, cette exposition permettra aux visiteurs et visiteuses de devenir spectateurs et spectatrices en s’immergeant dans cinq thématiques déclinées dans cinq salles de projection : la jeunesse et le cinéma ; le cinéma corrupteur et le cinéma éducateur ; les délinquances juvéniles au cinéma ; la justice des enfants au cinéma ; la salle de cinéma.
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>> Découvrir l'exposition sur le site internet dédié <<
Présentation
Entre les années 1900 et les années 2010, un très grand nombre de films décline la problématique de la délinquance juvénile et de son traitement. Des films reconnus et primés, des fictions plus méconnues, en France ou à l’étranger : La Marâtre (1906), L’Enfant de Paris (1913), The Kid (1921), Le Journal d’une fille perdue (1929), Zéro de conduite (1933), Prison sans barreaux (1938), Boys town (1938), La cage aux rossignols (1945), Sciuscià (1946), L’équipée sauvage (1953), Chiens perdus sans collier (1955), La fureur de vivre (1955), Les quatre cents coups (1959), Terrain vague (1960), Les cœurs verts (1966), Family life (1971), Orange mécanique (1971), Laisse Béton (1984), La petite voleuse (1988), La haine (1995), Ma 6-t va crack-er (1997), Bande de filles (2014), La tête haute (2015)...
La sortie de chacun de ces films déclenche des réactions contrastées dans la presse grand public et en particulier dans les revues spécialisées de l’éducation populaire, du travail social et de la police. Entre rejet, dénonciation, récupération, la fiction a maille à partir avec la réalité du terrain.
La jeunesse raffole des salles obscures
Il est indéniable qu’à partir des années 1950, la jeunesse raffole des salles obscures et le cinéma devient un des loisirs abordables et prisés pour cette classe d’âge. À cette période, notamment dans les milieux populaires, les adolescentes et adolescents s’y rendent une ou deux fois par semaine voire beaucoup plus.
Cet engouement n’est pas sans préoccuper les spécialistes de la jeunesse : plusieurs enquêtes sont alors commanditées par la direction de l’Éducation surveillée et des commissions se posent en censeurs des films à voir ou à éviter.
En 1949, est créée une commission, destinée à étudier l’influence du cinéma sur la criminalité juvénile, à laquelle sont associés de nombreux experts issus de diverses disciplines, dont des professionnels de l’Éducation surveillée. Il est remarquable d’observer le paradoxe de la situation : les jeunes délinquants placés en observation sont questionnés sur leur attraction pour ce loisir et devant leur enthousiasme unanime pour le grand écran, les experts déduisent par un syllogisme digne de Ionesco que c’est le cinéma qui provoque le comportement délictuel des jeunes. Les débats qui ont lieu alors pendant les congrès internationaux de psychologie ou de criminologie, témoignent de l’importance acquise par les thèses sur le caractère criminogène des images animées.
Les inquiétudes à l’égard du cinéma et de ses effets potentiellement néfastes sur l’enfance sont flagrantes dans les années 1950-1960. Mais elles réapparaissent régulièrement, et ce jusqu’à aujourd’hui. Il n’est pas rare que la violence juvénile soit expliquée par celle des films de fiction. Les arguments à l’encontre du grand écran se reportent par la suite sur la télévision, les jeux vidéo et les réseaux sociaux.
Dans le cadre de l’exposition, problématiques et scénographies s’organiseront en interrogeant à la fois les relations entre la jeunesse et le cinéma depuis les années 1900 et les liens étroits tissés par les politiques, les familles et le monde judiciaire et expertal entre délinquance juvénile et fiction cinématographique. Les films sont-ils de simples reflets de la réalité ou des représentations stéréotypées ? Ont-ils le pouvoir de pervertir les enfants ou peuvent-ils servir à dénoncer certaines injustices dont sont victimes les jeunes et plus particulièrement les « délinquants » ?
Le phénomène cinématographique suscite quoi qu’il en soit des peurs sociales révélatrices des époques traversées. Des « bagnes d’enfants » aux foyers éducatifs, la narration, écrite par les scénaristes, filmée par les réalisatrices et réalisateurs, et incarnée par les comédiennes et comédiens se résume-t-elle à un miroir déformant de la réalité ?
Salles obscures, extraits de films, affiches, archives de presse mais également témoignages de jeunes, rapports psychiatriques, enquêtes sociologiques, comptes rendus de congrès seront les documents principaux permettant de raconter l’histoire complexe mais passionnante de ces relations entre cinéma, jeunesse et délinquance.
Entrée gratuite sur inscription préalable
Contacts : www.enfantsenjustice.fr
veronique.blanchard(at)justice.fr
daniele.briere(at)justice.fr
Tél : 01 69 54 24 19 / 06 80 45 86 67
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