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Accueil › Créativité, curiosité, innovation : Retour sur les journées d’étude « inclusion » de l’ENPJJCréativité, curiosité, innovation : Retour sur les journées d’étude « inclusion » de l’ENPJJ
Favoriser la créativité et la curiosité, œuvrer ensemble, identifier les ressources et leviers chez les acteurs institutionnels comme chez les bénéficiaires eux-mêmes, tels ont été les mots d’ordre des journées d’étude de l'ENPJJ consacrées à l’inclusion des jeunes précarisés.
Créativité, curiosité, innovation : Retour sur les journées d’étude « inclusion » de l’ENPJJ
Les 20 et 21 juin 2018, favoriser la créativité et la curiosité, œuvrer ensemble, identifier les ressources et leviers chez les acteurs institutionnels comme chez les bénéficiaires eux-mêmes, tels ont été les mots d’ordre des journées d’étude de l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse consacrées à l’inclusion des jeunes précarisés.
Les mercredi 20 et jeudi 21 juin 2018, l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ) et La Condition Publique (Roubaix – Hauts-de-France) ont accueilli deux journées d’étude intitulées « Inclusion des jeunes précarisés : comment mieux faire ensemble ? ». Professionnels de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) et extérieurs, stagiaires en formation statutaire d’éducateurs et de directeurs, ils étaient près de 250 à œuvrer collectivement, au gré des conférences, tables-rondes, visites et stands d’information, à l’inclusion des jeunes en difficultés.
Inclusion et insertion au cœur des missions de la PJJ
Le choix de la thématique de ces journées d’étude, portées par l’ENPJJ, n’est pas anodin. Inclusion et insertion s’inscrivent pleinement dans le cœur des missions de la PJJ. Le premier objectif de ces journées était, comme l’explique Frédéric PHAURE, directeur du service de la formation à l’ENPJJ, de « donner chair à une orientation écrite il y a déjà 4 ans, à savoir que le milieu ouvert, à la PJJ, est pilote du parcours d’insertion des mineurs confiés par l’autorité judiciaire ».
L’inclusion s’inscrit toutefois dans une logique impliquant de multiples acteurs et se doit d’être considérée à travers un faisceau de prismes convergents. « C’est la convergence de plusieurs politiques qui font qu’un citoyen, à commencer par un jeune citoyen, peut être inclus dans la société », rappelle Frédéric PHAURE. L’inclusion a donc notamment été analysée, au cours de ces journées d’étude, à travers les prismes de l’emploi, de la scolarité, de la formation, mais aussi de la culture, du sport, de la citoyenneté ou encore de la mobilité.
L’inclusion par le prisme de la mobilité
Un accent particulier a été placé sur cette logique de mobilité, qui si elle répond à des préoccupations fortes de l’institution, n’en reste pas moins l’un des leviers les moins activés. « Nos jeunes ont une conception de leur espace vital parfois extrêmement restreinte », rappelle F.PHAURE. « Il s’agit pour nous de les amener à sortir de leur schéma géographique traditionnel, ce sujet valant tant pour les quartiers dits sensibles que pour des villages de la grande ruralité. Notre devoir est de favoriser la porosité entre leur espace et les espaces de socialisation entendus au sens large ».
Cet enjeu de la mobilité a notamment pu être illustré à travers la présentation de l’association Wimoov, dont l’objectif est d'accompagner individuellement vers une meilleure mobilité tous les publics en situation de fragilité.
Créativité, curiosité et innovation pour penser l’inclusion
Jouer l’inclusion des jeunes de la PJJ à travers la créativité, l’innovation et la curiosité, dans un contexte de chômage de masse et de manques de perspectives d’insertion économique traditionnelle, telle fut l’idée sous-jacente de ces journées d’étude. Elles ont permis aux participants de sortir de certains schémas traditionnels moins opérants qu’avant et d’explorer des solutions locales et novatrices.
L’espace que représente La Condition Publique répond parfaitement à cette ambition. Fablab implanté au cœur de Roubaix, elle propose notamment aux jeunes de concevoir, de créer, de travailler sur des objets, sans prérequis de qualifications ou de diplômes dans l’optique de recréer du lien social et de favoriser leur orientation vers une formation professionnelle classique ou un emploi. Cette manière d’entrer dans le sujet, en misant sur les compétences plus que sur les parcours et les diplômes permet de changer de paradigme et de multiplier les possibilités d’inclusion.
Ces journées s’inscrivent pleinement dans une filiation, celle de Bertrand SCHWARTZ, initiateur des missions locales et auteur d’un rapport fondateur sur l’insertion des jeunes en difficulté (1981). Son héritage reste essentiel pour les publics accompagnés par la PJJ mais, face à la crise, il s’agit d’inventer de nouveaux modèles, de nouveaux schémas de pensée. « Oser ensemble, être curieux et créatif, pour inventer des solutions sans attendre nécessairement que les solutions conventionnelles fonctionnent », conclut le directeur de la formation.
Ces journées d’étude feront prochainement l’objet d’actes, qui seront gratuitement mis à disposition sur le site internet de l’ENPJJ. Elles serviront également de rampe de lancement à l’actualisation du module « inclusion » de la formation statutaire dispensée à l’ENPJJ auprès des stagiaires éducateurs. Elles enrichiront par ailleurs les modules de formation continue sur l’inclusion, qui seront déployés dès 2019 sur tout le territoire national, au sein des pôles territoriaux de formation (PTF) de l’ENPJJ. Ces actions de formation seront ouvertes à tous les professionnels intéressés par cette thématique.
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