Du 18 au 25 mars 2024, Jessica Filippi, enseignante-chercheure en criminologie à l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ), a piloté la visite d’étude de l’équipe de Kayo Konagai (Professeure à la faculté d'économie et de droit de l'université de Shinshu au Japon). L’objectif de cette visite d’étude était, pour la délégation, d’appréhender le fonctionnement de la justice pénale des majeurs et des mineurs et le traitement de la délinquance commune et des publics radicalisés.

Composée d’universitaires travaillant dans la recherche (Sato Sanai chargée de recherche à l'Université Shinshu) et l’enseignement (Tokikazu Konishi, professeur à la faculté de droit de l'université Waseda, Akira Sutoh, professeur, à l’université de Bunkyo, Sakiko Ishida, maître de conférences à l'université de Fukuyama Heisei) sur les thèmes de la délinquance et de la justice pénale, la délégation a pu, à l’occasion d’un séminaire organisé par l’ENPJJ et l’Institut des études et de la recherche sur le droit et la justice (IERDJ) à Paris, intervenir le 18 mars 2024 sur le système de justice pénale japonais et le modèle des Hogoshi.

Elle s’est ensuite rendue les 19 et 20 mars 2024 à l’École nationale d’administration pénitentiaire (ENAP) pour cerner les enjeux de la justice pénale des adultes, du parcours d’application des peines et de la formation des agents de l’administration pénitentiaire. Le 21 mars 2024, la délégation a été accueillie à l’ENPJJ par Jessica Filippi et Sylvie Le Blavec, chargée de mission à l’ENPJJ, pour une journée dédiée à la présentation de la justice pénale des mineurs et l’intervention de la protection judiciaire de la jeunesse dans le traitement de la délinquance des mineurs et des publics radicalisés. Des professionnels, de la section des affaires européennes et internationales de la DPJJ de l’ENPJJ et de la  direction territoriale du Pas-de-Calais ont contribué à la réussite de cette journée . Pour terminer, la délégation a pu visiter, les 22 et 25 mars 2024, un quartier d’évaluation de la radicalisation et deux services de milieu ouvert de la protection judiciaire de la jeunesse. Cette semaine a permis une nouvelle fois une collaboration constructive entre différentes écoles et institut formant des professionnels du ministère de la Justice ainsi que des échanges enrichissants sur les questions et pratiques tant en France qu’au Japon, que la radicalisation violente peut susciter.

Prochainement, la délégation japonaise souhaiterait renforcer les relations avec les écoles de formation du ministère de la Justice en organisant de nouvelles rencontres.