Les 18 et 19 mai 2017, l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ) accueillera les psychologues et psychiatres travaillant dans les établissements et services de la protection judiciaire de la jeunesse. Ces rencontres ont pour thème « Entre l’intime et le social : l’impact des évènements émotionnels collectifs en contexte de travail ». Un appel à communication est lancé pour intervenir au sein des ateliers.

Les 18 et 19 mai 2017, l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ) organise des rencontres pour les psychologues – titulaires, stagiaires et contractuels – et psychiatres travaillant  dans les services et établissements de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ).

Ces journées ont pour objectifs de permettre aux cliniciens d’échanger sur leur pratique et de rencontrer d’autres cliniciens, praticiens et chercheurs qui contribuent à étayer leur pensée.

L’an dernier, près de 120 professionnels avaient participé à ces journées placées sous le thème de « la quête identitaire à l'adolescence ».

En 2017, la thématique retenue pour ces journées, qui alterneront conférences et ateliers, est

« Entre l’intime et le social :
l’impact des évènements émotionnels collectifs en contexte de travail »

A la croisée de la clinique et du judicaire, la pratique à la PJJ expose les professionnels à des situations tragiques où s’entremêlent détresse et violence. Les attentats survenus en France les 7 janvier, 13 novembre 2015 et 14 juillet 2016 ont immanquablement créé un climat de peur, colère, tristesse et un sentiment de culpabilité. Entre fantasme et réalité, le risque plane autour des adolescents sous main de justice, potentiellement sensibles aux discours radicaux. Comment les professionnels peuvent-ils aborder ces situations complexes et accompagner ces adolescents à risque, quand ils sont eux-mêmes déstabilisés, stressés voire sidérés par les évènements ? Comment prendre en compte les effets de ces expériences émotionnelles collectives dans l’étayage individuel des professionnels ? Au-delà du terrorisme, d’autres situations de violence indicible comme les traumatismes de guerre, les actes de barbarie, les infanticides, les homicides, les violences sexuelles…. inhibent la pensée.

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Appel à communication

Dans le cadre de ces rencontres, les cliniciens ont la possibilité d’exposer dans des ateliers :

• Une analyse de situation vécue en équipe ;
• Une pratique de modalités d’élaboration des émotions facilitant la prise de recul ;
• Une réflexion théorique ou une recherche universitaire.

Ces communications doivent être en lien avec le thème : l’impact sur les professionnels  des attentats ou  d’autres situations de violence indicible comme les traumatismes de guerre, les actes de barbarie, les infanticides, les homicides, les violences sexuelles…ces situations qui inhibent la pensée.

Ces situations peuvent être abordées sous différents prismes (liste non exhaustive) :

• Trauma et représentations
• Fonctionnements  fantasmatiques
• Mécanismes de défense à l’œuvre dans ces situations
• Résonnances émotionnelles et affectives

Les psychologues et psychiatres intéressés doivent faire parvenir un résumé (1 page) de leur communication (durée approximative de l’exposé oral en atelier : 20 minutes) avant le 4 mai 2017 à Janique LEPAGE, psychologue chargée de formation et Mael VIRAT, chercheur à l’ENPJJ.