Photographie : Une sur Trois s’expose à l’ENPJJ

Du 5 au 21 mars 2024, le site central de l'ENPJJ accueille l'exposition photographique Une sur Trois, consacrée aux parcours de résilience après des agressions sexuelles, de Juliette Carle. 

Photographie : Une sur Trois s’expose à l’ENPJJ

Le site central (Roubaix – Hauts-de-France) de l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ) accueille à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes l’exposition Une sur trois. À travers ce documentaire photographique sur le parcours de résilience après des agressions sexuelles, Juliette Dupuis Carle ambitionne, à travers vingt portraits, de donner la parole aux corps et aux âmes et exprimer, grâce à l’art, les maux et les peurs de ces femmes victimes de violences sexuelles.

©JDCarle, Une sur Trois, 2022 // Du 5 au 21 mars 2024, le site central de l'ENPJJ accueille l'exposition photographique Une sur Trois, consacrée aux parcours de résilience après des agressions sexuelles, de Juliette Carle.
©JDCarle, Une sur Trois, 2022

Une sur Trois

De nos jours, une femme sur trois, dans sa vie, est victime de violences physiques ou sexuelles. C’est en partant de cette statistique mondiale que Juliette Carle a voulu mettre en lumière les conséquences des violences sexuelles sur la vie d’une femme.
Laisser aux femmes l’espace de s’exprimer comme elles le veulent, c’est le commencement de ce documentaire. Leur donner la possibilité́ de montrer leurs souffrances quotidiennes et leurs traumatismes invisibles, de la manière qu’elles le ressentent chaque jour ; c’est ce à quoi tend ce travail.
En plus d’être une série documentaire, elle s'aide du soin par l’image pour guider ces femmes durant les séances. Le projet se présente sous forme de triptyques ; à travers le témoignage écrit, chaque femme raconte avec ses propres mots son ressenti.
À travers l'image, chaque survivante tente aussi de rapporter l’indicible, le handicap invisible qui la ronge en silence. Toutes confient alors culpabilité́, colère, peurs, addictions – boulimie, anorexie, scarification ou encore rites de propreté́ comme autant de moyens visant à sortir d’un corps meurtri, violé.
Le témoignage est ensuite transformé, sinon accompagné, par une photographie réfléchie et composée ensemble. Du sujet à la pose, de la composition au choix de l’image finale, elle souhaite créer un espace de bienveillance pour qu’elles la guident avec confiance dans ce qu’elles souhaitent exprimer. Le dernier élément du triptyque est un portrait simple et neutre, toujours pris de la même façon : de face ou de dos.
À travers son objectif, elle aspire à donner la parole aux corps et aux âmes de ces femmes victimes de violences sexuelles. Elle s'efforce de matérialiser leur peine afin de les libérer, avec poésie et intimité́. Il s'agit aussi d'une quête à travers laquelle sont mises en lumière les histoires de ces femmes, blessées et résilientes, ainsi que leurs émotions si tangibles.

Source : Site officiel

L’exposition sera visible au site central (Bâtiment filature) du 5 au 21 mars 2024.