Première restitution des travaux
de la ruche pédagogique de l’ENPJJ

Le 11 juillet 2018, stagiaires et professionnels se sont retrouvés pour assister à la première restitution des travaux de la ruche pédagogique de l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse, point d’orgue d’un projet engagé tout au long de l’année.

« Les inventeurs de notre propre métier »

Dans la matinée du mercredi 11 juillet 2018, l’amphithéâtre du site central (Roubaix – Hauts-de-France) de l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ) bourdonne de rumeurs, d’acclamations, de rires et de chants. Stagiaires éducateurs et directeurs en formation statutaire, professionnels de l’École et personnalités extérieures sont rassemblées tel un essaim pour assister à la première restitution des travaux de la ruche pédagogique de l’ENPJJ. Tous se retrouvent après le lancement officiel, le 6 décembre 2017, de ce dispositif inauguré pour ces promotions (FSE 2017/2019 et FSD 26). Démarche de soutien à la stimulation intellectuelle et expérientielle, la ruche a eu pour ambition, pendant 7 mois, de générer une dynamique de création, d’élaboration et de réflexion collective entre professionnels et stagiaires. Le rapport apprenant / sachant y est modifié, parfois inversé, chacun étant en mesure de produire et transmettre du savoir. La ruche se veut un espace d’éveil aux grandes questions professionnelles d’aujourd’hui ou demain vues sous des angles nouveaux ou originaux, utile à la communauté éducative de la protection judiciaire de la jeunesse.

« La ruche pédagogique doit nous servir, ensemble, à nous pencher sur des sujets nouveaux, pas nécessairement explorés par l’institution, à travers des approches nouvelles, sur la base de l’envie, de la curiosité, de la créativité et de l’innovation », a rappelé Frédéric PHAURE, directeur du service de la formation à l’ENPJJ. « Nous sommes tous les jours les inventeurs de notre propre métier […] La ruche incarne cette ambition centrale. »

Des figures inspirantes et inspirées

Au cours de la matinée, plusieurs groupes, émanant des trois alvéoles de la ruche – l’observatoire du monde qui vient (OMV), la maison des figures inspirantes (MFI) et le laboratoire des pratiques professionnelles (LPP) – ont présenté leurs restitutions, selon des formes et thématiques variées.

D’une protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) futuriste avec ce que serait le milieu ouvert en 2075 à un monde sans PJJ, de la perception de l’environnement et de sa protection par les jeunes à leurs ressentis pendant la nuit en foyer, de la prévention du décrochage scolaire à l’appréhension des multiples bouleversements conceptuels à l’œuvre tout autour de nous, d’un projet éducatif sur les voyages et leurs représentations jusqu’aux nouvelles manières de concevoir les mécaniques d’insertion, les participants, de par leur créativité et leur envie d’oser, ont démontré qu’ils étaient capables de devenir eux-mêmes des figures inspirantes pour l’institution. Un groupe parmi eux a peuplé la maison des figures inspirantes d’une première quinzaine d’autres figures, célèbres celles-ci et issues de la politique, du sport, de la culture ou de la pédagogie, susceptibles de nourrir les pratiques éducatives. Pendant ces quelques mois, chacun aura donné de sa personne pour chercher la voie mais pour conclure ce matin-là, celle qui donne de la voix pour trouver le chemin en chantant, c’est Sara GRONDIN, éducatrice en formation statutaire après un passage remarqué au sein de la 10^ème Classe préparatoire intégrée.

« Vous avez proposé dans vos travaux de la largeur, de l’épaisseur de pensée, des questions pour demain et donc des perspectives pour votre départ en stage long », conclut à l’issue des restitutions Frédéric PHAURE, qui cite Albert JACQUARD pour l’occasion. « L’essentiel dans la vie n’est pas d’être meilleur que les autres, mais d’être meilleur que soi-même. Vous l’avez prouvé ce matin ».

Une vente de miel pour l’occasion

L’opportunité était trop belle pour ne pas être saisie. Dans le rush de la restitution de la ruche, stagiaires et professionnels ont quand même pu découvrir un stand de vente de miel produit sur le site de l’unité éducative d’hébergement collectif (UEHC) de Villeneuve d’Ascq par les professionnels du service et les jeunes qu’ils prennent en charge. Les bénéfices récoltés serviront à financer un projet d’aide humanitaire au Maroc.